Medical Infos ; • année d'arrivée : 2000 • motifs : Aucune information sur les raisons de son arrivée ici. Aucune famille déclarée. • année d'injection : 2007 ( 7 ans )
• description don / maladie : Contrôle de l'espace-temps • Min Soo peut se téléporter d'une année à l'autre, que ce soit le futur, le passé. Il peut également figer temporairement le temps. En somme, Min Soo est le parfait maître du temps et de l'espace. • état de maîtrise / stade : très bonne, voire parfaite
• Informations notables : distant et plutôt manipulateur. A au départ refusé son don, s'enfermant dans sa chambre et refusant de s'alimenter. A fini par l'accepter, s'est longuement entraîné. Prend un malin plaisir à user de son don pour mettre des bâtons dans les roues du staff. | Biography ; Nam Min Soo ou le paradoxe humain. Il est vraiment difficile de le suivre, et tout bonnement impossible à cerner. Il n’a pas de personnalité fixe, il vous montre ce que vous voulez voir en lui. Vous cherchez un garçon légèrement enfantin, souriant et attentionné ? Il saura vous faire croire qu’il l’est. Vous cherchez plutôt un bad-boy séducteur à ses heures qui vous fera tourner la tête ? Il saura se faire passer pour tel également. Min Soo enfile des masques les uns après les autres, pas dans le but de satisfaire son entourage ni même de plaire, mais surtout parce que personne ne doit découvrir sa personnalité faible et craintive. Bienheureux de pouvoir avoir une chambre individuelle quand il se réveille en sueur après un violent cauchemar dû au traumatisme de l’expérience, le jeune homme refuse de montrer une quelconque faiblesse à qui que ce soit. Dans son élan de fierté, certains pensionnaires croient qu’il essaie de montrer l’exemple au plus jeune en tant que vétéran de cet établissement. Il fait partie des premiers arrivés et on le respecte souvent pour ça, alors que lui, il s’en fout complètement. Il aurait surtout préféré ne jamais arriver ici, que sa mère indigne avorte et ne lui donne jamais naissance. Les gens sont-ils égoïstes à ce point pour infliger le malheur aux gens afin de pouvoir profiter du bonheur ? Min Soo ne parle jamais inutilement, il ne compte pas gaspiller sa salive pour vous. Quand c’est vous qui parlez, croyez si vous voulez qu’il vous écoute, mais en général, il est ailleurs, et se contrefout de votre petite vie. Oh, il est vif d’esprit alors il aura retenu assez de choses de votre discours pour vous faire croire habilement qu’il y a été attentif. Machiavélique ? Sans doute. Il n’est pas méchant, il ne vous en veut pas, il fonctionne comme ça depuis qu’il est passé sur le billard. Même si avant ce n’était pas non plus l’archétype du garçon loquace, il s’est vraiment renfermé depuis qu’il a subi une opération qui aurait pu lui être fatale. Fin observateur, il connaîtra chacun de vos faits et gestes et saura déceler la moindre petite manie chez vous. Il passe beaucoup de temps à observer son entourage en silence, sans même que qui que ce soit ne s’en rende compte. Il aime étudier le comportement des autres, ça lui évite de faire des erreurs qu’il pourrait éviter. On apprend beaucoup grâce aux gens vous savez, le monde est rempli de tellement de nigauds qu’il est si simple de ne pas devenir comme eux rien qu’en étudiant leur façon de se comporter. Min Soo n’est tout de même pas non plus un être asociable. Quand je vous dis qu’il est un vrai paradoxe ambulant, c’est aussi qu’il peut tantôt se montrer très distant, froid et taciturne, et tantôt enjoué, intéressé et déterminé. Ce n’est bien souvent qu’un jeu supplémentaire auquel il apprécie de jouer, se donner un rôle pour tromper les autres, mais il lui arrive parfois d’être sincèrement intéressé et passionné par quelque chose. Une fois que quelque chose a attiré son attention, il se focalisera dessus jusqu’à s’en dégoûter. De nature assez curieuse également, il profite de son don pour visiter maints et maints endroits quand personne n’est là pour le traquer. Mais il est difficile de traquer Nam Min Soo. Qui à part lui est capable de faire le trajet Corée du Sud – Italie en une demi-seconde ? Dites-le moi, ça m’intéresse. Il sera extrêmement difficile de percer la carapace épaisse que s’est forgée le jeune homme, et jusque-là, personne n’a encore réussi à faire fondre un peu son mur de protection, ni même carrément faire tomber le masque. Il cache au mieux ses faiblesse, montre toujours l’apparence de quelqu’un de sûr de lui, et refuse catégoriquement que quiconque sache qu’au fond de lui, enfoui très profondément, il cache un mal-être constant qui ne l’a jamais lâché depuis qu’il a compris ce qui se passait dans cet endroit lugubre. Les cauchemars la nuit, le coup de stress quand il se sent suivi, la période où il a appris à maîtriser son don, l’opération … Que de choses qui font qu’il se sent mal, si mal qu’il en vient à écrire son ressenti dans un petit carnet. Tout ce qui lui arrive, il le note soigneusement, pour ne pas oublier. Il a ouï dire que la sous-directrice pouvait effacer la mémoire des gens, et ce carnet ne le quitte pas. Si un jour il en vient à l’amnésie, il aura peut-être un moyen de recouvrer la mémoire … Personne n’a jamais vu un cahier, et si jamais cela devait arriver, Min Soo risquerait d’entrer dans une colère plus noire que noire.
« Yah, Min Soo-sshi, ça fait quoi de faire partie des plus anciens de cet endroit ? ». Voilà qu’un jour on lui avait posé cette question naïve, mais pourquoi pas légitime. Honnêtement, cela ne lui faisait ni chaud ni froid de savoir qu’il faisait partie des vétérans de cet établissement glauque. Il était là, il faisait partie des murs, du décor, tout dépendait du point de vue, et ce n’était pas près de changer. Min Soo avait bien compris que si ces gens étaient assez machiavéliques pour se servir de bambins comme cobayes potentiels pour leurs expériences douteuses, ils étaient assez vifs d’esprit pour ne pas laisser leurs expériences leur tirer dans les pattes et prendre la poudre d’escampette. De son arrivée dans cet orphelinat, il n’avait que très peu de souvenirs. D’un côté, est-ce que vous, vous vous souvenez de ce que vous avez vécu quelques jours après votre naissance ? Seuls vos parents sont en mesure de vous décrire ce que vous avez fait une fois sorti du ventre de votre mère. Seulement voilà, des parents, le blond n’en avait pas. Il avait été déposé à l’orphelinat dès son ouverture, c’est-à-dire quelques jours après sa naissance. Ce n’était pas un enfant désiré, c’était un peu une erreur de parcours entre deux personnes insouciantes et qui n’avaient pas tenu rigueur des protections nécessaires à avoir pendant un rapport sexuel. Que voulez-vous, ne dit-on pas que l’erreur est humaine ? En attendant, son indigne de mère, elle aurait pu avorter, plutôt que d’abandonner son rejeton au premier hospice venu et le laisser crever là-bas. Surtout qu’il avait fallu qu’elle tombe sur le seul endroit de Busan où allaient se tenir de drôles d’expériences … Par chance il ne fit pas partie des premiers cobayes, sinon il serait mort à cette heure-ci. Parce que oui, des disparus, il y en avait eu en masse. Au départ, Min Soo ne comprenait pas pourquoi il ne revoyait plus certains de ses camarades. Il passa par tous les sentiments possibles et imaginables : curiosité, étonnement, surprise, effarement, anéantissement, dégoût, peur … Mais il ne sut réellement ce qui leur était arrivé que quand ce fut son tour de passer sur le billard. Pendant les sept premières années de sa vie, il avait vécu de manière banale dans l’orphelinat, au milieu d’autres gosses ayant tous une très bonne raison d’avoir atterri ici. Il a appris à lire auprès de tuteurs, a découvert des jeux avec ses camarades, a commencé à recevoir une éducation scolaire toujours au sein de l’établissement … Il n’avait jamais eu l’occasion de mettre un pied dehors, dans la ville, cela arriverait bien plus tard. Non, il n’avait toujours connu que les murs de ce bâtiment et le monde extérieur lui était totalement inconnu. Vif d’esprit mais toujours un peu en retrait, sans réellement montrer ses émotions à chaque disparition, il avait tranquillement observé la situation. Un adulte appelait l’un des enfants – au hasard ou non, il n’en savait rien, et l’enfant suivait docilement cet adulte en croyant qu’il allait recevoir un traitement de faveur, ou peut-être qu’on lui avait trouvé une famille ? Après tout, le principe d’un orphelinat n’était-il pas d’élever des gamins sans parents jusqu’à ce qu’on leur déniche un toit et une famille aimante ? Vint le fameux jour où ce fut lui qui fut appelé par une jeune femme aux longs cheveux d’ébène. Cette femme, aujourd’hui, est toujours en fonction ici, elle est même professeur. Il la déteste. Il est persuadé que si elle connaissait le projet, elle aurait pu tenter de protéger ces enfants innocents plutôt que de cautionner tout ça. Mais il fallait croire que le salaire était bon pour qu’on laisse des enfants aller tout droit vers leur mort … Min Soo n’avait pas bronché et avait suivi cette femme sans même qu’elle entende le son de sa voix. Il avait été rapidement conduit jusqu’à une pièce aux murs blancs qui ressemblaient à un laboratoire. Enfin, il y avait des étagères remplies de seringues, de boîtes en carton avec des pictogrammes signifiant le danger, des tuyaux … Et au centre, un siège. On lui demanda de s’y asseoir, sur ce siège. Il s’exécuta, toujours silencieux. Il savait très bien du haut de ses sept ans qu’il n’était pas là pour jouer à la marelle ou à un, deux, trois soleil. Il blêmit quand même quand on lui attacha poignets et chevilles au fauteuil. Le reste … Ce n’était que douleur. Tout était allé très vite, il avait entendu un « bon courage » lointain, le produit issu de la seringue faisant déjà effet dans son bras. Et puis il avait hurlé, pendant des heures … Enfin, c’étaient sans doute des heures. Min Soo avait eu l’impression qu’il ne se déferait jamais de cette douleur brûlante dans son corps, et avait souhaité plusieurs fois de mourir. Pourtant, il résista, et son corps relâcha finalement la pression. Il resta dans les vapes pendant quelques heures et quand il se réveilla à nouveau, il était dans son lit, entouré de médecins. Ce qu’on lui a dit ? « Félicitations Nam Min Soo, tu as résisté parfaitement à l’injection du sérum dans ton corps ! Nous t’avons offert un pouvoir, le contrôle de l’espace-temps. Fais en bon usage, et surtout, apprends à te contrôler ». Vous voulez savoir l’effet que ça lui a fait ? Il leur a ouvert des yeux ronds, a haussé les épaules et s’est rendormi, épuisé. Allez dire ça à un gosse de sept ans aussi, ‘ salut tu as un pouvoir attention de ne pas te tuer avec’, c’était dans ce genre-là aussi. Finalement, alors qu’il était resté enfermé dans sa chambre pendant deux mois d’affilée, refusant de manger au point qu’on devait lui apporter un plateau-repas dans sa chambre afin qu’il daigne se nourrir. Il ne voulait voir personne, il était complètement traumatisé par ce qu’il avait vécu. Il faisait des cauchemars affreux toutes les nuits et aujourd’hui encore il lui arrive de se réveiller en pleine nuit, en sueur. Mais une fois le choc passé, il finit par redevenir un minimum sociable, et se mêla à nouveau aux autres pensionnaires. Il prit même la peine de s’entraîner dur afin de maîtriser son étrange pouvoir. Quand on voit comment il s’en sert maintenant … A mon vis, Min Soo est l’être humain au monde qui aura le plus voyagé. Maintenant qu’il maîtrise à merveille son pouvoir, quand il s’ennuie, il va faire une petite balade en Alaska, au Canada, ou même en France … Ca l’occupe. Quand il n’a pas envie de payer quelque chose dans un magasin, il fige le temps et se sert. On n’a pas fait cas de lui quand il était petit, on l’a pris pour une chose, un cobaye dont on décidait de sa vie ou sa mort, pourquoi ferait-il cas des autres ? Tsh, trop ennuyeux. Il préfère vivre sa vie, faire ses découvertes, et faire la misère aux adultes de l’orphelinat en faisant le vandale, pour leur filer des cheveux blancs plus tôt que prévu. C’est bien plus divertissant vous me direz. « Alors oppa, ça fait quoi d’être un vétéran ? » Min Soo soupira. « Ce que ça fait ? Tu en sais tellement sur les horreurs qui se sont tramées entre ces murs que tu rêves de mourir chaque nuit de ton existence ».
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